Michèle Molto-Courren Comme une marche lente vers l'hiver  |
Le temps compte ses pas aux sentiers de l'absence Les aubes sont de brume et laissent à vos paupières closes comme un soupçon de sel Mais toujours vous avez préféré les crépuscules et leurs épiphanies de pourpres flamboyants Celui qui va venir aura-t-il la même gloire ? |
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Grand prix de Plouzané 2004 "Comme une marche lente vers
l'hiver", ainsi les longs vers du dernier recueil de Michèle
Molto-Courren déploient-ils sur la page leur souple ligne
mélodique, fêlée de nostalgie.
Ainsi progresse également l'être mélancolique sur le chemin qui impose au regard la solitude du présent, les ombreux marais ou la houle des souvenirs, les aubes incertaines que l'ange déchirera demain après la lutte. La tonalité sombre s'éclaircit néanmoins partout en amont vers l'enfance, en aval vers l'espérance pour assurer à l'ensemble du recueil le fragile équilibre où la voix peut se poser et l'être se dire. Bernadette Engel-Roux |
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| Aux sentiers de l'absence vous faites le gros dos Vos pas douloureux épousent aujourd'hui la marche lente des glaciers Sur la pierre d'élection votre pied hésite parfois Mais jamais vous n'avez songé à rebrousser chemin |
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