Les feux follets sont dans la ville
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En
effet l’homme aperçut, au milieu de tout un attirail de
sorcellerie, un meuble taillé dans la racine d’un aulne
séculaire ; c’était un ouvrage fait avec le plus
grand art, on y voyait finement ciselées les caricatures de tous
les poètes fameux. Dedans se trouvait une rangée de
fioles, contenant l’essence rectifiée et concentrée
de la poésie de tous les peuples.
« Prenez la première bouteille, dit la fée ;
c’est ce que j’appelle du parfum de mai. Vous en respirez
un peu, aussitôt vous voyez apparaître des prés
fleuris, des forêts verdoyantes, des bruyères odorantes,
des lacs bordés d’iris et couverts de nénuphars.
Versez-en deux gouttes sur le cahier de composition d’un
écolier, il s’en dégage une senteur de printemps si
forte qu’elle vous endort.
à suivre...